Interview – « Le vrai coût de l’inaction climatique, c’est l’effondrement de l’économie mondiale »
Les grandes institutions financières favorisent l’inaction climatique « en minimisant gravement » le risque réel du réchauffement planétaire. C’est ce qu’affirme Thierry Philipponnat, économiste en chef de l’ONG Finance Watch, dans son rapport « Finance in a Hot House World ». Lequel propose aussi de nouvelles règles pour éviter « une crise financière majeure ».
N.B.: Cette interview publiée dans la revue WeDemain, numéro 45, a été réalisée par Vincent Rondreux. Nous remercions chaleureusement les ayant droit d’en avoir autorisée la reproduction sur ce blog.
Vincent Rondreux : À l’aune des rapports du GIEC, quels sont pour Finance Watch les risques que le changement climatique fait peser durant ce siècle sur l’économie, et donc sur la finance?
Thierry Philipponnat: En général, ils sont analysés avec, d’un côté, les risques de transition (des actifs pouvant perdre de leur valeur dans le processus d’évolution de l’économie pour lutter contre le changement climatique), de l’autre, les risques physiques dus aux phénomènes climatiques. C’est cohérent. Mais nous mettons le doigt sur deux choses importantes, l’une pas assez explicitée, l’autre carrément omise. Ce qui est insuffisamment explicité, c’est le risque de transition lié aux actifs fossiles (charbon, pétrole, gaz) dits « échoués », c’est-à-dire qui finissent par perdre de la valeur. Ces actifs correspondent à ce qu’il faut laisser sous le sol pour répondre à l’objectif de limitation du réchauffement planétaire: 77% des réserves prouvées si l’on ne veut pas dépasser 2°C, 97% pour respecter le seuil de 1,5 °C. Ce qui est omis, c’est le risque de disruption, d’arrêt de l’économie. Par exemple, le dernier rapport du GIEC estime que 3,3 à 3,6 milliards d’êtres humains vont vivre dans des zones devenues plus ou moins inhabitables. Il n’y a pas de dessin à faire sur ce que cela signifie en matière de luttes pour l’espace et l’eau, de problèmes migratoires. On aura alors un arrêt ou, dans le meilleur des cas, un ralentissement considérable de l’économie. C’est ce qui s’est passé pendant le premier confinement lié au Covid. Les banques centrales n’ont pu ramener le système financier à la vie qu’en soutenant les marchés avec des milliers de milliards de dollars, d’euros, etc. On peut s’attendre à bien pire avec le réchauffement planétaire. Ce risque n’est à ce jour pas pris en compte par les économistes, et donc par la réglementation financière et les superviseurs.
Vincent Rondreux : Plus généralement, les estimations officielles des répercussions du changement climatique sur l’économie sont, selon vous, gravement sous-estimées face au risque réel. Comment l’illustrez-vous?
Avec le bon sens, avant tout. Quand le Financial Stability Board (FSB, Conseil de stabilité financière, créé à l’initiative du G20) dit qu’à + 4°C, on va avoir une baisse de 3 à 10% des marchés financiers, notre intuition nous dit que cela n’a pas de sens. Une baisse de 3 à 10 %, on a cela régulièrement avec quelques mauvais jours de Bourse. Après, ça repart. Or, + 4°C, tous les climatologues décrivent un réchauffement « au-delà du catastrophique ». Autre exemple: William Nordhaus, prix Nobel d’économie pour avoir travaillé sur le sujet et référence du monde économique, estime que le réchauffement « optimal », notion étonnante, est de + 3°C en faisant une analyse coûts/bénéfices du changement climatique. Mais, pour les climatologues, à +3°C, la catastrophe est déjà totale. Plusieurs raisons expliquent ce grave décalage. D’abord, le moteur des modélisations officielles des institutions financières repose sur une vieille notion d’« équilibre général » du système économique : quand un choc vient le perturber, ce système est réputé capable de revenir à son état initial après la crise. Mais le réchauffement est un choc qui va provoquer des changements irréversibles à l’échelle de dizaines, voire de centaines de générations. Pour elles, la vie ne redeviendra pas comme avant. Donc cette hypothèse d’équilibre général ne correspond pas à la réalité qu’on essaie de modéliser. D’autre part, ces modèles utilisent des fonctions de dommage, dites quadratiques, qui considèrent que l’augmentation des dommages est égale au carré du réchauffement : pour un réchauffement de + 2°C, on suppose qu’il y a quatre fois plus de dommages. Sans dire d’où cela sort. Les climatologues, eux, expliquent qu’outre l’irréversibilité des changements, il y a un phénomène d’accélération des dommages autour des points de bascule climatiques (tipping points) : disparition de la forêt amazonienne, dégel du pergélisol [la portion du sol restée plus de deux ans à une température inférieure à 0 °C, ndlr], fonte de la calotte glaciaire… Pour traduire cela, il existe d’autres modèles qui fonctionnent sur des logiques exponentielles ou logistiques. On n’a pas la preuve indubitable que ces logiques sont parfaites, mais il est certain qu’elles sont davantage en mesure d’approximer les notions d’accélération et d’irréversibilité.
Vincent Rondreux : Les économistes l’ignorent-ils ou ne veulent-ils pas voir la réalité en face?
Avant de publier notre dernier rapport qui explique tout cela, j’ai consulté les institutions. Leur réponse ? « Vous avez raison. » Pourquoi se retrouve-t-on dans cette situation ubuesque ? Je pense que la raison est essentiellement politique, au sens de la dynamique de nos sociétés. Dans les institutions en question, il y a énormément de compétence, mais également énormément de politique. Pour les gens qui y travaillent, dire que ce qui est en train de se passer peut avoir des conséquences considérables sur l’activité économique est un anathème. Ça ne peut pas se dire. Parce que tout notre système est fondé sur la croissance, et pas sur des récessions de l’ordre de 30, 50 ou 80% de l’économie. Donc, il y a une espèce d’autocensure.
Vincent Rondreux : S’ils évoquaient un tel risque, le système serait-il déjà en train de s’effondrer?
Il y a le côté autoréalisateur et le fait de ne pas vouloir regarder cette réalité extrême en face. Les gens qui le font s’exposent à être marginalisés par les organisations. Un comportement humain classique. Pour nous, le plus terrible dans ce contexte, c’est que nos décideurs, aujourd’hui, ne prennent pas les décisions qui s’imposent. Si un consensus de tous les économistes et institutions financières estimait qu’il y a un problème de taille, on aurait le vrai coût de l’inaction : l’effondrement de l’économie mondiale. Les dirigeants de la planète comparent le coup de l’action et le coup de l’inaction. Le coup de l’action, complexe, est difficile politiquement. Si on sous-estime le coup de l’inaction, il est certain qu’ils n’agiront jamais.
Vincent Rondreux : Donc, avec les scénarios actuels, l’inaction politique coûte vraiment moins cher sur le papier que l’action…
Elle ne coûte pas cher parce que si l’on dit que le PIB va baisser de 10 % dans cinquante ans, alors que d’ici là on considère qu’il aura plus que doublé, on l’espère quand même à 180 contre 100 aujourd’hui. À l’échelle de notre grand monde, ça ne donne pas de raison d’agir. En revanche, si on dit que le PIB est à 100 aujourd’hui et qu’au rythme actuel, dans cinquante ou quatre-vingts ans, il sera à 20, ce n’est plus du tout la même affaire. Donc, on a bien actuellement une incitation à ne pas agir. Par exemple, Finance Watch a sorti son premier rapport sur le sujet en juin 2020. Deux ans plus tard, alors que j’expliquais à un certain nombre de députés européens qu’adapter la réglementation prudentielle à ces risques était important et qu’ils avaient le pouvoir de le faire, la Banque de France a sorti un rapport. Un rapport indiquant que l’impact du changement climatique sur le risque de crédit encouru par les entreprises financières françaises était estimé à 15 points de base, donc 0,15%. Négligeable ! Réponse: Finance Watch alerte, certes, pour adapter la réglementation face aux risques, mais l’évaluation de la Banque de France ne nécessite pas finalement de changer la loi.
Vincent Rondreux : Que disent les autres scénarios, plus pessimistes, qui ne sont pas officiellement pris en compte actuellement?
Parmi les simulations qui existent, réalisées par des économistes, des chercheurs universitaires, certaines estimations montrent un impact qui frôle les 100 % de baisse, ce qui fait plutôt froid dans le dos. Ce n’est pas une prédiction, c’est une estimation du risque. On peut penser qu’il y aura toujours des êtres humains qui créeront des activités, mais ça veut dire qu’on doit envisager des impacts absolument considérables. Ces chercheurs arrivent à ces résultats parce qu’ils ont pris une hypothèse de base qui ne considère plus qu’on a un retour à «l’équilibre général » et parce qu’ils modélisent mathématiquement les notions d’irréversibilité et d’accélération du changement climatique. Ils mettent des hypothèses qui collent à ce que disent les climatologues. C’est la différence avec les modèles officiels. Le minimum serait, au moins par honnêteté intellectuelle, de ne plus faire tourner les modèles dont les résultats sont les plus bénins.
Vincent Rondreux : Est-ce pour autant suffisant d’avoir les bons indicateurs?
Ce serait déjà très bien de les reconnaître, mais il convient également d’adapter en conséquence la réglementation financière. Pour les scientifiques, on a une proportion d’énergies fossiles à laisser dans le sol qui va des trois quarts à la quasitotalité. De deux choses l’une, si l’on applique un raisonnement froid et binaire : les gouvernements de la planète prennent les mesures nécessaires qui consistent à arrêter l’extraction, alors par définition les réserves perdent de leur valeur; S’ils ne prennent pas les mesures, situation malheureusement la plus probable, le changement climatique va avoir des conséquences tellement dramatiques sur l’économie que la valeur de tous les actifs physiques ou financiers va s’effondrer. Au bout du compte, quel que soit le scénario, les actifs échoués perdront de la valeur. Il serait donc nécessaire que la réglementation prudentielle du système financier, qui est là pour gérer les risques, prenne cela en compte. Son rôle est de fixer des règles que les banques et les compagnies d’assurances doivent suivre pour éviter les crises systémiques. Dans le cas des actifs « échoués », nous estimons que l’exposition des 65 plus grandes banques mondiales aux énergies fossiles est de l’ordre de 1350 milliards de dollars. C’est le même ordre de grandeur que leur exposition aux subprimes dans les années 2000. L’impact sur le secteur financier peut potentiellement être tout à fait similaire à celui de la crise de 2007-2008 qui a mis à bas tout le système. Celui-ci n’a survécu qu’avec l’intervention massive des budgets publics. Face à cela, nous disons qu’il est nécessaire d’ajuster les exigences en capital des banques et des compagnies d’assurances pour absorber ce risque des actifs fossiles « échoués ».
Vincent Rondreux : Une exposition de l’ordre de 1 350 milliards de dollars, pour les banques. Et pour les compagnies d’assurances?
On a essayé de faire un rapport sur les compagnies d’assurances comme pour les banques, mais on n’a pas eu accès aux données. Néanmoins, nous ne sommes pas les seuls. En France, les deux superviseurs que sont l’AMF et l’ACPR publient un rapport commun depuis 2019 sur les « engagements climatiques » des institutions financières françaises. L’un des objectifs est d’estimer l’exposition de ces institutions aux énergies fossiles. Il est publiquement admis que ces superviseurs n’ont pas l’information et qu’ils se fient à des rapports d’ONG pour faire des estimations. C’est le monde à l’envers : on pourrait supposer que le superviseur la détienne. Quand vous êtes le gendarme, vous demandez, par exemple, à un conducteur d’ouvrir le coffre de sa voiture pour voir ce qu’il y a dedans. En fait, là, le conducteur dit qu’il n’arrive pas à ouvrir son coffre. On peut également se poser des questions quand des institutions financières prétendent atteindre l’objectif de neutralité carbone à telle date, sans même pouvoir donner les chiffres de leur exposition aux charbon, pétrole et gaz. Il y a une grande mauvaise volonté sur ce sujet.
Vincent Rondreux : Concrètement, quels sont les garde-fous préconisés par Finance Watch pour limiter les risques de déstabilisation du système financier par les actifs « échoués » du pétrole, du charbon et du gaz?
On propose deux choses. D’abord, il faut savoir que des exigences prudentielles existent dans la réglementation actuelle des institutions financières pour les expositions aux risques : si un actif est considéré comme risqué, alors il doit recevoir un traitement prudentiel plus élevé que les autres (davantage de fonds propres). Nous, nous regardons les exigences prudentielles effectivement appliquées. Pour les énergies fossiles, elles sont de l’ordre de 20-30 % de ce que la réglementation prudentielle exige pour un actif risqué. Nous demandons donc que la réglementation actuelle soit mise en cohérence avec elle-même, en appliquant pour les énergies fossiles l’exigence de fonds propres qui existe pour d’autres activités risquées. Par exemple l’immobilier de bureaux ou le < equity (capital-risque, investissements en fonds propres dans une société non cotée)… Les actifs fossiles sont clairement plus risqués à terme. Mais ils reçoivent actuellement un traitement qui est très favorable par rapport à tout le reste. Deuxième chose : n’accorder aucun prêt pour toute nouvelle exploration ou exploitation d’énergie fossile. Car là, on a la certitude que l’argent sera gâché. Ou, si un prêt est accordé, il faut qu’il soit intégralement couvert par des fonds propres. C’est un principe de base de la finance : si un projet est particulièrement risqué, il doit être financé par des fonds propres. Ce qui est cohérent avec ce que demande l’Agence internationale de l’énergie : ne plus chercher de réserves supplémentaires. On a décliné ces deux propositions au niveau microprudentielle, via la loi, et nous le proposons maintenant au niveau macroprudentiel, c’est-à-dire au niveau des banques centrales qui peuvent imposer à des institutions spécifiques des exigences en capital supérieures pour les actifs présentant un risque systémique. Au niveau microprudentiel, on a passé près de trois ans à débattre du sujet. Il a finalement été rejeté par le Parlement européen après que tout le monde nous a dit que c’était la bonne idée. Avec notre dernier rapport paru en octobre, on revient avec une logique macroprudentielle. On a introduit une notion de ratio prêt/valeur. Elle lie le montant prêté et la valeur de l’actif fossile financé, comme pour l’immobilier. Quand on achète une maison qui vaut 100, le banquier va, par exemple, prêter 80 si on met 20 en fonds propres, voire 100 dans les cas extrêmes, mais jamais plus. Pour les énergies fossiles, nous avons fait le ratio entre l’argent prêté et la valeur exploitable, c’est-à-dire qui ne sera pas échouée, de l’actif financé par cet argent. L’argent prêté représente plus de 400% de la valeur. Nous proposons donc aux autorités macroprudentielles d’appliquer le principe de bon sens de 100% maximum que même un enfant de 7 ans comprendrait instantanément. Maintenant, notre travail consiste à convaincre tout le monde.
Vincent Rondreux : La Commission européenne a demandé pour 2025 aux autorités de surveillance, à la Banque centrale européenne (BCE) et au Comité européen du risque systémique (CERS), un test de résistance du système financier face au changement climatique. Ça va plutôt dans la bonne direction, non?
Le principe est excellent. Simplement, nous faisons quelques recommandations pour que ce test soit utile. La première est d’étendre l’horizon temps du test bien au-delà de 2030: 2030, c’est beaucoup trop court. Les actifs fossiles ne seront pas échoués d’ici là. Avec la situation géopolitique, ils valent pour l’instant très cher. Par ailleurs, les modélisations les plus pessimistes envisagent à ce jour l’impact fort sur le PIB à partir de 2060, la situation dégénérant totalement en 2070-2080. Donc, si on n’analyse qu’à échéance 2030, en gros, on ne va rien voir. Nous leur recommandons également de ne pas réaliser les simulations uniquement avec des modèles utilisant les fonctions quadratiques, avec leurs résultats bénins. Sinon, avec un horizon trop court et des modèles biaisés, le résultat est quasiment écrit d’avance. On court le risque d’arriver à la conclusion que jusqu’ici tout va bien… et de nourrir encore le biais vers l’inaction.
Thierry Philipponnat
Remerciements à Sabine Separi, maître de conférences à l’ENS Paris-Saclay
Stratosphérique pour moi de lire ce genre d’article. Certes je suis écolo depuis l’âge de 16 ans, cad 1982, ma première prise de conscience, et collapso depuis la crise de 2008, car l’argent a repris le lead, remisant dans le fossé les enjeux vitaux que sont l’impasse environnementale, l’effondrement de la biodiversité. Je vis au milieu d’un jardin en souffrance hydrique, je vois tous les jours mon saule pleureur se tordre par manque d’eau et mourir feuille à feuille. Les arbres sont la clé de voute de la viabilité terrestre.
Le problème, c’est qu’on gère de l’argent, cad une abstraction totale, l’argent n’est pas une donnée physique de la planète terre, ça ne rentre pas dans l’ équilibre de l’écosystème, donc c’est hors jeu par rapport aux enjeux environnementaux. Donc on est carrèment hors sujet!
C’est juste notre méga alibi pour continuer notre mortifère course nihiliste : qui ira pisser le premier sur Mars!
La boussole devrait être la pyramide de Maslow, mais à l’endroit, aujourd’hui on la gère à l’envers, tellement on est hors sol, urbain, digitalisé à outrance, cad qu’on s’excite sur la 5G, l’IA, alors qu’on a plus d’eau potable naturellement, tellement on a tout pollué et ce fait ne fait pas la une des journaux, non la une, c’est le scandale du mensonge marketing de Netslé! On s’excite sur Mars, une terre inatteignable et qui ne sera jamais terraformable (la gravité de mars ne retient pas l’oxygène!), alors qu’on détruit le seul écosystème qui nous permette de vivre ici bas en toute inconscience. On troque un paradis terrestre contre un tas de caillou infernal : on est fou à lier!
Oui, on va vers un effondrement sociétal comme ce qui se passe au Liban, un bon exemple actuel des dynamiques d’effondrement. C’est combien en PIB la chute du Liban sur 10 ans?
Bon, on va vite comprendre, les premières grandes pénuries alimentaires sont prévues dans 5 à 10 ans en Occident. Mais il sera furieusement trop tard pour gérer le problème, donc on basculera dans le chaos survivaliste… exactement ce qui est décrit dans don’t look up, présage ultra réaliste.
Une solution d’urgence ? Vu que c’est l’argent qui pilote nos décisions, il faut modifier le système économique, y mettre du bon sens et des bonus malhus.
Pour ne pas partager les richesses, on économise par la taxation ce qui est abondant : des humains qui ne demandent qu’à travailler pour être utile, que l’on force à l’inutilité, et on gaspille par la gratuité ce qui are et pollue : énergie et matières premières. Ce qui est rare est cher, dit l’adage économique. On voit donc que le système économique est sans queue, ni tête; et surtout profondément toxique.
Il faut détaxer totalement le travail, et que tous les humains disponibles prennent soin de l’écosystème et taxer à mort ce qui pollue, énergies et matières premières, pas à pas, sur 10 ans. L’objectif : réparer un objet DOIT être plus rentable que d’en acheter un neuf. Plus un acte détruit l’écosystème, plus il est taxé. A commencer par la déforestation qui produit juste l’oxygène qu’on respire : premier besoin de la pyramide de Maslow. La marche subventionnée (temps rémunéré par ex), la trot électrique taxée, l’avion hors de prix.
L’enjeu c’est juste la survie de l’humanité ; respirer, boire, manger, survivre.
Oui vous avez tout à fait raison, et la première des choses à faire pour modifier le système économique est que les économistes cessent d’aveugler les décideurs avec des modèles économiques qui cachent la gravité de la situation en réduisant la potentielle destruction de l’habitabilité de la terre à une chute de quelques points de PIB si bénigne qu’un petit supplément de croissance économique traditionnelle (sic) politiques pourraient potentiellement compenser.
Ce discours économique dangereux, nourri par une pseudo science économique contemporaine incapable d’apprendre de ses échecs comme la démontré Steve Keen (lire la préface de son livre « l’imposture économique ici) doit être déconstruit au plus vite et au plus haut niveau car le temps presse…